NOTRE-DAME DE L’ALLIANCE est un groupe de prière en lien avec le Sanctuaire de Montligeon. Nous prions pour les défunts et les personnes endeuillées dans la grâce et dans la joie de la Communion des Saints. Par ailleurs, nous accompagnons fraternellement et/ou spirituellement les personnes qui le souhaitent, dans la traversée de leur deuil.
Contact : Cécile LONDEIX 06 51 39 92 68
Une fois l’an en novembre, un pèlerinage à Montligeon a lieu; informations ici
Témoignage : Retour sur le pèlerinage à Montligeon 2024
« Oh ! Si l’on savait combien nous pouvons obtenir de grâces par l’intercession des âmes du purgatoire, elles ne seraient pas tant oubliées ! » St Curé d’Ars.
J’ai à cœur d’aborder ici un thème que j’ai encore peu abordé jusqu’à présent : celui de l’intercession des défunts en notre faveur. Je vais le faire à partir d’une petite histoire qui m’est arrivée personnellement. C’était il y a quelques années : nous étions rentrés comblés de notre pèlerinage annuel à Montligeon et deux jours plus tard, je me trouvais dans l’église Saint Germain, vers 20h : Notre chœur allait répéter et nous étions trois à être venus à l’avance pour préparer certaines choses en lien avec cette répétition.
Soudain, arrivent deux enfants, âgés d’environ onze ans. Plutôt débraillés ; lacets défaits ; cheveux en bataille et sentant bon la sueur… Les deux lascars se plantent devant moi en silence. Je sens qu’ils m’observent. Ils sont peut-être timides… En tous les cas, ils ne bougent pas. Je lève la tête de mon piano et je les regarde, plutôt interrogative.
L’un d’eux s’enhardit et me dit enfin: « Madame, est-ce qu’on peut rester là, S’il te plaît ? On fera pas de bruit, du tout et on vous dérangera pas du tout…
Je suis étonnée et je leur souris, un peu amusée, mais sans rien dire. Il reprend :
– Tu sais pourquoi je suis là ?
– Non…
– Je suis là, parce que mon papa, il est mort. (Silence)
– Et moi je suis venu ici pour prier pour lui…
Et son copain surenchérit : « Oui, on est venu ici pour prier pour lui! »
Visiblement les deux enfants se sont concertés pour entreprendre cette démarche importante à leurs yeux. Et ils sont venus ensembles, pour se donner le courage de la réaliser.
Pour ma part, je suis plutôt intriguée parce qu’il est tard : Qu’est-ce qu’ils font donc dehors tout seuls, à cette heure-ci ?
Pourtant je perçois tout le sérieux de leur démarche. Etonnée, Je me lève et je m’approche d’eux tout doucement. Je demande au premier enfant :
-Tu veux prier pour ton papa ? C’est ça ? J’ai bien compris ?
-Hochement de tête affirmatif : Oui !
Je continue : Dans ce cas, vous savez ce que vous pouvez faire ? C’est aller dans la chapelle de la Vierge. Comme ça, vous serez tranquilles pour prier… Et nous, on ne vous dérangera pas. Et je leur montre la chapelle en question.
– est-ce que vous êtes d’accord ?
– Oui ! C’est d’accord…
Ils regardent la chapelle de la Vierge, Ils me regardent en silence et… ils ne bougent pas d’un centimètre !
Je reprends donc pour les encourager :
– Est-ce que vous voulez que je vous accompagne ?
– Oui ! (Sourire)
Nous voilà donc tous les trois dans la chapelle de la Vierge, devant le tabernacle. Et là, je décide de m’en aller pour les laisser tranquilles. Mais cela semble contrarier le premier enfant, il me suit du regard, sans rien dire.
– Bon…Est-ce que tu veux que je prie en peu avec vous ?
– hochement de tête affirmatif.
– Alors… on pourrait dire un « je vous salue Marie » ensemble : ça vous va?
– (Silence). Ils ne comprennent absolument pas de quoi je parle.
Je reprends : – Ou… un « Notre père » peut-être ?
A nouveau, il reste en silence : Ça ne leur dit toujours rien.
J’essaie autre chose:
– Est-ce que tu veux que moi je prie, et que toi tu répètes ?
– Sourire affirmatif : Oui !
Je récite le « Notre Père » tout doucement. Ils répètent avec application. Je sens qu’ils sont contents. C’était donc bien quelque chose comme ça qu’ils voulaient.
A la fin de la prière du Notre père, je me tourne vers lui et je dis : Voilà, c’est terminé…Ça te va ?
Il ne bouge pas. Ne semble pas satisfait. Ni son copain non plus, d’ailleurs. Ils n’ont pas eu leur dose.
– Bon…
– Et comment il s’appelle ton papa ?
– Eric.
– Ok. On va prier plus précisément pour ton papa, Eric. Et on va lui demander aussi à lui de prier pour toi et pour ta maman. C’est bien comme ça ?
-Oui !
Je fais donc ce que je lui ai dis et je prie spontanément pour (et avec) son papa.
On termine par un je vous salue Marie. Ils semblent maintenant contents tous les deux.
Je m’adresse à son copain et dis :
– Ah, j’ai compris ! C’est toi qui es au catéchisme et tu as emmené ton copain ici pour qu’il prie pour son papa ?
Non. Ni l’un ni l’autre n’ont le moindre lien avec l’Eglise. Si ce n’est cet enterrement.
Et c’est bien à partir de cette unique expérience d’église, qu’il a conçu le projet de venir prier pour son papa.
Cependant, je crois pour ma part que c’est aussi ce père décédé qui nous l’a envoyé ce jour-là.
Plus tard, nous nous sommes revus lors d’une Adoration eucharistique du vendredi soir. Furtif comme un écureuil, il était entré dans l’église -à une heure indue- s’était agenouillé à côté de moi avec 3 autres copains sans même que je m’en rende compte ! Je l’avais simplement reconnu en entendant sa petite voix qui me disait: « Madame, qu’est-ce que tu fais? »
S’en était suivi des mini-catéchèses sur la prière ; le Ciel ; les morts ; les anges et même les Martiens !
– Est-ce que tu sais si Dieu, Il a fait aussi les martiens ?
– Non, je ne sais pas : Demande-Lui, toi!
Et, puis cet enfant a disparu de ma vie. Je l’ai cherché en vain dans Savigny. Un jour, j’ai quand même retrouvé un de ses camarades et j’ai su ainsi que sa famille avait déménagé. Malheureusement, j’ai également appris ce jour-là que son beau-père était un homme violent et alcoolique « et qui ne l’aimait pas » : il le battait et il lui avait cassé le bras…
Que dire de tout cela ?
Je conclurais par une question: Avec la mort, quand les liens charnels s’interrompent, les liens spirituels s’interrompent-ils également? Nos défunts –ceux qui nous ont tendrement aimés de leur vivant- cessent-ils de nous aimer le jour de leur mort ? Cessent-ils de prier et d’agir pour nous?
« L’union de ceux qui sont encore en chemin avec leurs frères qui se sont endormis dans la paix du Christ ne connaît pas la moindre intermittence. Au contraire, selon la foi constante de l’Église, cette union est renforcée par l’échange des biens spirituels. » CEC N°955
Notre-Dame Libératrice
Prends en pitié tous nos frères défunts,
spécialement ceux qui ont le plus besoin
de la miséricorde du Seigneur.
Intercède pour tous ceux qui nous ont quittés
afin que s’achève en eux
l’œuvre de l’amour qui purifie.
Que notre prière, unie à celle de toute l’Église,
leur obtienne la joie qui surpasse tout désir
et apporte ici-bas consolation et réconfort
à nos frères éprouvés ou désemparés.
Mère de l’Église, aide-nous, pèlerins de la terre,
à mieux vivre chaque jour
notre passage vers la résurrection.
Guéris-nous de toute blessure du cœur et de l’âme.
Fais de nous des témoins de l’Invisible,
déjà tendus vers les biens que l’œil ne peut voir,
des apôtres de l’espérance
semblables aux veilleurs de l’aube.
Refuge des pécheurs et Reine de tous les saints,
rassemble-nous tous un jour,
pour la Pâque éternelle,
dans la communion du Père avec Jésus, le Fils,
dans l’Esprit Saint, pour les siècles des siècles.
Amen.
Notre-Dame de Montligeon, priez pour les âmes du purgatoire.