Je suis un vieux monsieur qui fait appel à des aides à domicile. Je veux témoigner ici de ce qu’elles m’apportent.

Tout d’abord, une place à part pour la dame portugaise qui fait le ménage depuis quarante ans pour une dizaine de personnes du quartier et qui est considérée comme faisant partie de la famille.

Pendant les huit mois de sa maladie, ma femme a été accompagnée par trois auxiliaires de vie d’une efficacité et d’une gentillesse qui ont adouci sa fin de vie. Après sa mort, j’ai continué à les employer à tour de rôle.

Ces trois jeunes femmes avaient d’abord travaillé pour des associations d’aide à domicile avec un faible salaire. Deux d’entre elles élèvent seule un enfant. Elles ont alors décidé de travailler en libéral.

Elles forment maintenant un groupe amical soudé, s’entraidant quand il faut faire face à des imprévus : aggravation de l’état d’une personne qu’elles assistent, maladie de leur propre enfant, qui les obligent à adapter en permanence leurs horaires. Quand l’une se trouve en difficulté pour assurer son accompagnement, les deux autres prennent le relais, au prix d’une réorganisation et d’une surcharge de travail. Elles le font parce qu’elles aiment les personnes qu’elles accompagnent.

Depuis quelques mois, je fais appel à une autre jeune femme pour accompagner mon fils, handicapé mental, pendant les week-ends qu’il passe à la maison. Elle m’émerveille par l’attention et le réconfort qu’elle lui apporte.

Avec ces personnes, j’ai découvert un monde bien différent de celui qui a été le mien pendant les quarante années de ma vie professionnelle. Un monde où la réussite se mesure en salaire ou en pouvoir.

Ces jeunes femmes connaissent ma foi, et j’ai pu les questionner sur leur religion. Aucune n’est catholique. L’une est agnostique, deux sont musulmanes très pratiquantes. Par leur sollicitude envers les personnes, elles participent, quelle que soit leur religion, à la venue du Royaume de Dieu.

Georges

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